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Le soutien international en matière d’habitation à la suite d’une catastrophe naturelle

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Le soutien international en matière d’habitation à la suite d’une catastrophe naturelle

Après une catastrophe, les forces se coordonnent pour reconstruire

Souvent, les catastrophes naturelles endommagent ou détruisent des logements. Plusieurs personnes se retrouvent alors sans abri, déplacées temporairement ou sans solution d’hébergement adéquate. En 2016, on a dénombré que séismes, tsunamis, inondations et autres ouragans sont les principaux responsables des déplacements de population. Environ 13,9 millions de personnes se sont retrouvées sans-abri à cause de ces grandes catastrophes. Lorsque survient un événement de cette ampleur, l’accès à un abri correct peut être un élément déterminant pour la survie des victimes. De plus, l’hébergement est essentiel pour assurer la sécurité des personnes, les protéger contre les rigueurs du climat et les rendre plus résistantes aux maladies et aux problèmes de santé. Il les aide aussi à conserver leur dignité et à maintenir, dans la mesure du possible, leur vie familiale et communautaire dans des circonstances difficiles.

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À l’internationale, à la suite d’une catastrophe naturelle, et uniquement à la demande du gouvernement hôte ou des agences humanitaires partenaires, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) fournit un soutien en coordonnant la réponse humanitaire en matière d’hébergement. Cela peut inclure la convocation des agences de logements humanitaires pour coordonner les ressources disponibles, plaider en faveur de ressources supplémentaires si nécessaire, et veiller à ce que les foyers touchés puissent bénéficier d’une assistance en matière de logement conforme aux normes convenues. Bien que la FICR assume la responsabilité de diriger le Global Shelter Cluster dans la préparation et la réaction aux catastrophes naturelles, toutes les activités sont identifiées et entreprises avec les agences partenaires et d’autres organisations.

Des évaluations coordonnées sont alors planifiées et réalisées en partenariat avec différentes organisations humanitaires jusqu’à 72 heures après le déclenchement de l’urgence afin de déterminer l’ampleur et la gravité de la situation. Ces évaluations permettent de comprendre la situation et d’analyser clairement les menaces qui pèsent sur la vie, la dignité, la santé et les moyens de subsistance. Elles aident à déterminer si une réponse externe est requise, ainsi que sa nature et son ampleur.

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Les résultats de ces évaluations sont partagés pour que tout le monde puisse les utiliser le plus rapidement possible. Cela permet de tirer le meilleur parti des capacités, de l’expérience, des connaissances et de l’expertise locale des différentes organisations, en plus de minimiser l’épuisement et les expériences douloureuses susceptibles de se produire si de nombreux organismes effectuent des évaluations distinctes en parallèle dans une même communauté.

Ensuite, un premier plan de réponse est mis au point, dans lequel les principales directives relatives aux abris d’urgence sont élaborées, les principaux défis recensés, les axes de coordination et de suivi sont énoncés. Il s’agit d’émettre la stratégie de réponse principale en matière d’abris de transition pour aligner les agences de logement sur une ligne de conduite commune. C’est un processus continu dans lequel toutes les différentes composantes se chevauchent et peuvent être développées simultanément, où chaque phase inclut la précédente.

Ce plan consiste, la plupart du temps, à fournir un abri de base nécessaire pour assurer la survie des personnes touchées dans les premiers mois suivant la catastrophe. Il peut comprendre des solutions d’intervention rapide telles que des tentes, de l’assistance technique de base, des matériaux de protection ou d’isolation, des outils, d’autres solutions d’abris d’urgence temporaires et des articles non alimentaires liés aux abris.

Parallèlement à cette première phase, d’autres activités peuvent être envisagées. Par exemple, un processus de recensement, l’évaluation de la sécurité des bâtiments et de la démolition de structures non sécurisées, la fourniture de solutions intermédiaires telles que la distribution de matériaux plus durables, de l’argent comptant, des bons d’échange, etc.

Par la suite, c’est l’étape de l’intégration de la réponse principale en matière d’abris de transition qui est de fournir une gamme de solutions d’hébergement plus permanentes.L’abri transitoire a pour but de favoriser la transition des populations touchées vers des abris plus durables et ainsi, répond aux besoins à plus long terme. Il n’est pas restreint à la fourniture d’un logement/abri provisoire/temporaire, et définit plutôt la réalisation de l’abri transitoire comme une situation de logement plutôt que comme un produit spécifique à livrer. Les options peuvent être combinées, par exemple, une distribution d’argent ou de matériaux pour une famille d’accueil afin de lui permettre de loger une famille déplacée. Cela peut être aussi seulement la construction d’un abri ou des subventions accordées encourageant le démarrage de petites entreprises permettant aux victimes de catastrophes naturelles de participer à la relève de leur pays.

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Les options d’intervention en matière d’abris et d’habitat ne se limitent pas à la fourniture d’équipements et de matériaux ou à la construction d’abris. Il est important de ne pas oublier que cette aide doit aussi soutenir les points forts existants des foyers, des communautés, de la société civile et des gouvernements affectés. Cela permet d’accroître les chances de développer des stratégies localisées qui encouragent l’autosuffisance et l’autogestion de la part des personnes affectées. Un sentiment de sécurité, de communauté et de cohésion sociale se révèle essentiel pour entamer le processus de récupération.

Saviez-vous qu’au Québec, nous avons des organismes tels qu’Architecture Sans Frontières Québec (ASFQ) qui offre ce genre d’assistance internationale. Toujours de concert avec d’autres partenaires, ASFQ a prêté assistance à différentes communautés vulnérables dans le monde depuis 2018, notamment à Madagascar, au Népal, au Rwanda, en Syrie et en Haïti.

La première personne qui réagit à une catastrophe est la personne elle-même

 

Image à la une :

Source: Mission Népal, Architecture Sans Frontières Québec (ASFQ)

Construction d’un centre communautaire parasismique à Chhulemu, Népal, qui a servi de chantier-école privilégiant l’utilisation de matériaux locaux et l’application de techniques de construction parasismiques, facilement reproductibles par les habitants pour la réhabilitation de leurs propres habitations.

Images dans l’article:

Source: Karine Fournier

Programme de construction d’abris en Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, Croix-Rouge canadienne.

 

Références citées dans l’article:

Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR)

Normes minimales relatives aux abris, aux établissements et aux articles non alimentaires conformément à la Charte humanitaire et aux Normes minimales de réponse humanitaire du projet 

Global Shelter Cluster

 Architecture Sans Frontières Québec (ASFQ)

D’autres références :

Coalition humanitaire

Croix-Rouge

Internal displacement monitoring center

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